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Réflexions

18 février 2007

Do you parlez franglais ?


            Repartons dans les joies de la langue. Usons d’abord de la prétérition pour vous dire que je ne vais pas me lancer dans la vindicte contre les utilisateurs des américanismes de toute nature, que je ne vais pas stigmatiser ceux que l’on nomme les créatifs et dont l’occupation principale consiste à fouiller les poubelles anglo-saxonnes pour y trouver les concepts qu’ils s’empresseront de pousser sur nos ondes en ne prenant pas la peine de recourir à leur propre langue ( un bon exemple actuellement avec le Belarus qui n’est jamais que la Biélorussie ) mais baste !

            Que nenni ! Abordons plutôt les modes actuelles de langage dans notre société, les mots, expressions qui reviennent sans cesse au-delà des générations et qui colorent nos modes de communication. Commençons par « politiquement correct » largement en tête du florilège. En second rang mais tout aussi répandu « convivial, convivialité », aujourd’hui tout est convivial jusqu’au lave-linge dernier cri. Passons par « en fait » obligatoirement prononcé « en fête » pour être (encore un autre) « tendance » et son cousin du monde de l’entreprise ou des médias « effectivement ».

            Effectivement, en fait, c’est politiquement correct de rechercher la convivialité pour être tendance. Cette petite phrase moderne pour vous montrer que l’on peut aisément construire du discours. J’en entends qui se demandent ce que cette phrase veut dire. Cette question n’a pas lieu d’être chers amis car l’objectif majeur est de s’exprimer, pas de vouloir dire quelque chose.

            Poursuivons ! En sixième position nous trouvons « attitude » et son cousin « posture ». A noter que l’attitude dont nous parlons doit être obligatoirement précédée d’un adjectif qualificatif pour pouvoir prétendre au florilège. C’est ainsi qu’il est tendance d’avoir la ( je dis bien la pas une) positive attitude. Posture fera partie d’un niveau de langue plus distingué.

            Le monde du sport connaît lui aussi le même sort avec l’apparition de la « ligue » qui a balayé l’ancienne division. L’objectif reste cependant toujours d’obtenir la cup ( prononcez keupe et, si vous êtes très tendance, appuyez fortement sur le E final). D’autres évolutions sont de nature phonétique. Prenons le mot de champion par exemple, presque aussi vieux que le monde mais que vous mettrez aisément à la mode du jour en le prononçant comme croient qu’il faut le prononcer ceux qui adorent la langue de Shakespeare tout en étant incapables de la parler. Vous vous écrierez donc que Zizou est un tchampionne ! du ballon rond ( à ne pas confondre avec le ballon ovale).

            Nous venons de passer en revue les tendances sémantiques du français mais il y a encore plus fort. En effet une catégorie bien particulière apparaît : ce sont les commentateurs qui utilisent en premier un mot étranger et par gentillesse pour le bon peuple le traduisent ensuite en français. Qu’ils en soient remerciés au passage. Ce trend ( entendez tendance ) a été initié lors de l’apparition du coming out à l’époque où c’était très fashion.

            Tous les domaines sont touchés, de la cuisine où vous mixerez avec votre blender à la politique et sa positive attitude.

            

            Phénomène de mode entend-on dire, avatars épisodiques, et comme disent les bretons bretonnants neket grave ! ( sic)

            Eh bien chers amis, au risque de passer pour un ringard intempérant, je persiste à penser que tout cela entraîne un appauvrissement de notre langue et surtout un accroissement démentiel de l’incommunicabilité. Pour penser juste il faut parler juste. Il a toujours existé ceux qui savent et ne parlent pas, ceux qui parlent et ne savent pas. Il faut y ajouter désormais ceux qui utilisent des mots qu’ils seraient bien en peine de définir à l’adresse de gens qui ne les comprennent pas et ce pour communiquer (re sic).

Langue de bois, discours convenu, patagon, charabia, expression formatée, jargon catégoriel, fleurissent et prospèrent allègrement. Fausses idées, faux discours, fausses communications sont notre lot quotidien. On n’échange plus d’idées mais des opinions. Tout le monde a des opinions sur tout et surtout des opinions.

Ne désespérons pas mais ne soyons pas dupes. Et merci à ceux qui ont quelque chose à dire et le disent en s’efforçant qu’en termes choisis ces choses-là soient dites.

            

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10 février 2007

BIENVENUE EN BRETAGNE

DEGEMER MAT AN ILLE &  VILAINE

            La Bretagne vous accueille. C’est une région que vous avez déjà eu l’occasion de visiter je présume. Vous n’avez pu la quitter qu’à regret et depuis une question fondamentale vous taraude l’esprit : la spécificité bretonne ! Ma qué zaco ?

Eh bien je vais tenter d’y répondre dans ce petit billet.

Quelques aspects purement subjectifs de la spécificité bretonne :

La Bretagne n’est pas en France, elle est en Bretagne.

En Bigoudénie le port de la coiffe exige de posséder une 2CV à toit ouvrant d’où l’implantation à Rennes de l’usine Citroën.

Depuis des millénaires les bretons regardent vers le large, c’est la raison pour laquelle ils ont su repousser les invasions Vikings, en revanche ils ont toujours été envahis par l’est.

La crème de l’élite bretonnante fortement attachée aux valeurs de la celtitude est regroupée à Rennes autour de l’université.

A Rennes on ne parle pas breton, on en parle.

A Brest on n’en parle pas, on le parle.

Toujours dans le domaine des langues ; bientôt pour être compris en Bretagne il faudra parler Anglais comme dans le Périgord.

La crêpe bretonne a été inventée par les sarrasins, c’est d’ailleurs cette dernière qui reste la plus prisée.

Aucun breton ne confond la crêpe et la galette, d’ailleurs en Bretagne pas de galette pas de crêpe.

Les premiers évangélisateurs de la Bretagne sont arrivés par la mer dans des coques de granit d’où la forte proportion de bretons dans les équipages des sous-marins.

Heureusement il existe encore un point commun entre la Bretagne et la France, le foot !

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